#Ailes perdues dans le silence de l’exil
Boubaker marchait lentement dans les rues glaciales de Paris, chaque pas résonnant dans le silence de la ville endormie.
Ses pensées étaient toutes tournées vers sa famille, laissée loin au pays, et surtout vers sa petite sœur malade qu'il avait promis de protéger à tout prix.
Le vent froid lui mordait le visage, mais il ne sentait rien d'autre que ce vide qui l'habitait depuis son arrivée en Europe.
Trois années s'étaient écoulées depuis qu'il avait quitté son village, et pourtant, la douleur de la perte de ses parents le suivait comme une ombre inséparable.
«Il faut que je réussisse, coûte que coûte», murmura-t-il, serrant les poings.
Chaque coin de rue lui rappelait les sacrifices, les nuits sans sommeil, et le prix de la liberté qu'il avait tant rêvée.
Pourtant, au fond de son cœur, une lueur d’espoir brillait encore — celle d’un jour pouvoir revoir sa sœur guérie et lui offrir une vie qu’il avait toujours imaginée.